Espace Adhérent

Mot de passe oublié ?

Les recommandations TUEUSES

Vous avez lu dans la presse la CONDAMNATION d'un confrère généraliste pour avoir prescrit un salicylé à  un nourrisson hyper-pyrétique bien que l'AMM et le dosage fussent respectés, SOUS PRETEXTE que le praticien a « manqué à  son obligation contractuelle de moyens ». La décision de la cour d'appel s'appuie sur les constatations de l'expert « selon lesquelles les salicylés, ne constituaient plus, depuis plusieurs années au moment des faits, le médicament antithermique de référence et de première intention chez le nourrisson, tandis que d'autres principes actifs, tels le paracétamol, offraient la même efficacité et présentaient moins d'inconvénients » ceci malgré que le médecin soit libre de ses prescriptions et que la prescription d'une spécialité pharmaceutique régulièrement mise sur le marché selon un dosage et une posologie adaptée à  l'état du patient ne constitue pas une faute.(Le Quotidien du Médecin du : 25/10/2010)

Conséquences de cette lecture DEROUTANTE pour nous "praticiens libéraux" fiers de notre "impression de liberté" :
Je ressens 2 pistes : La colère ou l'adaptation volontaire positive.

1 ère piste : LA COLERE :

on fabrique notre propre "épée de Damoclès" en participant à  l'élaboration de recommandations qui se retournent finalement contre nous en moyens de pressions et de sanctions. Cet exemple le montre. Mais n'est ce pas là  le début d'une transparence qui s'imposera au regard de l'obligation de la validité de nos connaissances professionnelles qui finalement nous protégerait. Car n'oubliez pas non plus que son ordonnance ne comportait ni l'âge de l'enfant ni son poids. Cet oubli est difficilement défendable médicolégalement et pourtant si simple en ordonnance informatisée (évolution ). Sans être parfait nous devons nous défendre en étant rigoureux.

2 eme piste : L'ADAPTATION POSITIVE

Si cette recommandation qui s'impose de fait, est une attitude médicalement, scientifiquement et unanimement logique, adaptons nous en les connaissant au mieux ( formation) en les évaluant ( EPP, DPC) pour les faire évoluer si elle ne sont pas adaptées ou perfectibles.

Rester immobile ne sert à  rien. Il faut choisir entre progresser ou régresser. Allons donc de l'avant et le sourire aux lèvres (Baden-Powell)

Dans un environnement qui change, il n'y a pas de plus grand risque que de rester immobile.(Jacques Chirac)

D'autre part à  formation et niveau égal nous retrouvons nous pas finalement le "COEUR DE NOTRE METIER". C'est à  dire qui nous différencie du rêve des politiques ; des futures machines corvéables à  diagnostics et autres logiciels de prescription, c'est LA RELATION HUMAINE DUALE PATIENT MEDECIN. la qualité de celle-ci assure la vraie compliance à  la prise en charge de la pathologie comprise, elle même gage de son efficacité adaptée à  chacun. En effet vous savez comme moi que devant une même pathologie les symptômes, le vécu, les objectifs, et les choix thérapeutiques des patients sont personnels différents et parfois déroutants mais à  respecter. Mais c'est le droit du "éclairé" du patient, éclairé par nous pour l'aider dans CE CHOIX. CE QUI NOUS REND INDISPENSABLES.

Nous, médecins, dans cette inéluctable évolution, nous avons donc le choix de Refuser par colère ou de progresser par volonté.
Vous comprendrez mon choix car la colère est mauvais conseillère et je préfère le calme à  la souffrance.

La peur mène à  la colère, la colère mène à  la haine, la haine mène à  la souffrance.(George Lucas) (+)

Dialogue du film américain Star Wars, épisode 1

La colère n'a rien de grand ni de noble. Il n'y a vraiment grand que ce qui, en même temps, est calme.(Sénèque) (+)
Extrait de De la colère.

Enfin c'est juste mon avis

Philippe DOSNE
Warrior au combat rapproché pour la vie



      Date de rédaction : 28 octobre 2010 12 h 53

      Date de modification : 28 octobre 2010 0 h 53 min

Pas de commentaire.

Ajouter un commentaire

Vous devez être Connecté pour poster un commentaire.